La vingtième Conférence des parties (COP20) à la Convention
cadre des Nations unies sur les changements climatiques se tient à Lima
au Pérou du 1er au 12 décembre 2014. Elle sera déterminante pour la Conférence climat de Paris 2015 (COP21/CMP11) qui doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant
sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C.
LES
QUATRE PRINCIPAUX SUJETS DE LIMA
I. Une première ébauche de texte de l’accord de « Paris 2015 »
La future présidence française aura un intérêt particulier à ce qu’un
premier consensus soit trouvé à Lima sur la structure du futur accord
de Paris. Il faudra aller aussi loin que possible pour réduire le nombre
des points qui devront faire l’objet de négociations et de compromis
durant l’année 2015.
II. Le contenu des contributions nationales à soumettre début 2015
À
Lima devront être précisées le type d’informations qui devront être indiquées
dans ces contributions, pour que ces documents soient clairs et favorisent la
confiance entre les États. Il est également souhaitable que soient précisés
d’ici la fin de l’année le calendrier et les modalités envisagés pour discuter
des contributions, entre le moment de leur communication et la COP21 de 2015.
III.
L’agenda des solutions
Lancé notamment avec le Sommet pour le climat organisé par
Ban Ki-Moon en septembre à New York, l’agenda des solutions
est un enjeu nouveau et central, qui rassemble les engagements et initiatives
d’acteurs non étatiques (collectivités, ONG, entreprises) et met en avant la
maturité de solutions économiques et technologiques.
De plus en plus de pays soutiennent l’idée d’actions
volontaires en support de l’accord intergouvernemental, à condition que ces
actions ne viennent pas en substitution des responsabilités des gouvernements.
Au contraire, cet agenda des solutions vise à encourager les
pays à signer ce futur accord en démontrant que la lutte contre les changements
climatiques, longtemps considérée comme une contrainte, s’avère être une
opportunité porteuse d’emplois, de confort, etc.
Le secrétariat de la Convention, l’équipe du Secrétaire général des Nations
unies et le gouvernement péruvien souhaitent travailler avec la future présidence
française pour construire un ensemble de résultats tangibles en vue de l’accord
de Paris 2015.
IV.
Une décision qui reconnaisse le travail accompli sur le relèvement de
l’ambition pré-2020
L’apport de nouveaux financements est un élément essentiel
d’un accord global sur le climat. La confiance entre pays en développement et
pays développés passe en particulier par le respect des engagements pris par
ces derniers, à la fois en termes de réduction des émissions et de
financements. Le financement public de la lutte contre les changements
climatiques (Fonds vert, banques de développement, etc..) fait donc partie
intégrante de la négociation. La France est à l’initiative de discussions
additionnelles sur ce sujet et cherche à mobiliser les acteurs financiers
privés pour qu’ils contribuent à réorienter les capitaux publics et privés et
les amènent à financer la transition vers une économie mondiale sobre en
carbone.