vendredi 20 février 2015

Les fissures de cuves de réacteurs nucléaires : un problème mondial ?


Des milliers de fissures ont de nouveau été découvertes dans les cuves des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2. Fait extrêmement inquiétant : ces fissures peuvent être dues ou aggravées par des phénomènes de corrosion, communs à l'ensemble des réacteurs aujourd'hui en fonctionnement.

"Depuis mi-2012, les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 ont fait l'objet d'inspections suite à la découverte de micro-fissures (d'une largeur de 20 mm). L'autorité de sûreté nucléaire belge affirmait alors qu'il s'agissait d'alvéoles apparues lors de la fonte de l'acier de la cuve et qu'elles ne menaçaient pas sa tenue. Les réacteurs avaient même été redémarrés en mai 2013 avant que l'on ne découvre une fragilité plus forte que théoriquement prévue, menant à un nouvel arrêt : personne ne connaît le comportement d'une cuve qui contient des fissures (défauts d'hydrogène) et surtout pas sa résistance aux phénomènes de vieillissement" a déclaré Michèle Rivasi**, responsable de la délégation française Verts/ALE au Parlement Européen.

"Le 13 février dernier, nouvelle fracassante, deux scientifiques annoncent que ces fissures peuvent être aggravées ou même être dues à la migration d'atomes d'hydrogène de l'eau du circuit primaire." a t-elle ajouté. 
"L'opérateur GDF Suez a déclaré être prêt à sacrifier un de ses réacteurs pour réaliser des tests destructifs. Si ces tests confirment l'irruption et l'aggravation de fissures lors de l'utilisation "normale" de la cuve d'un réacteur nucléaire, alors cela devient un problème mondial."

Selon le directeur de l'autorité de sûreté belge : "Ceci pourrait être un problème pour l'ensemble de l'industrie nucléaire. La solution est de procéder à des inspections poussées des 430 réacteurs nucléaires."

La suite sur Nature alerte.

 ** Michèle RIVASI (députée européenne, fondatrice de la CRIIRAD, cheffe de la délégation francophone du Groupe Verts / ALE).

lundi 16 février 2015

Tewfik Hasni, penseur clé de la transition énergétique algérienne


Tewfik Hasni est un ancien directeur stratégie de Sonatrach et fondateur de la 1ère société algérienne (NEAL) versée dans les énergies renouvelables. Il fait partie du Comité des Experts de la CEMEP.

Dans cette émission de RadioM, la webradio du site d'information maghrebemergent.com, il expose des données que peu connaissent avec une conclusion qui devrait s`imposer : l`avenir de l`Algérie passera par l`hybridation des centrales solaires thermiques avec les gaz torchés.


samedi 14 février 2015

Phosphates, le gâchis tunisien


Voici un extrait de l'article de Jeune Afrique du 29 janvier 2015.

Revendications sociales, échauffourées… Le bassin minier de Gafsa, dont la production a propulsé le pays au cinquième rang mondial du secteur, connaît depuis 2011 des difficultés majeures.
"Quand le bassin minier va, tout va !", assure un retraité de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Certains estiment même que prendre le pouls du bassin donne une idée de la situation économique du pays. Mais depuis quatre ans, il bat au rythme des revendications sociales et émet un signal alarmant. Dans cette région du Sud-Ouest, le chômage atteint 29 %. Elle produit pourtant l'une des principales ressources de devises de la Tunisie : le phosphate. En 2010, les 8 millions de tonnes extraites couvraient 4 % du PIB, ce qui plaçait le pays au cinquième rang mondial du secteur. Mais depuis la révolution de 2011, grèves, sit-in et échauffourées tribales ont paralysé l'activité de la compagnie, plus important pourvoyeur d'emploi dans la région.

"1 milliard d’euros, c'est le manque à gagner enregistré depuis 2011 par la filière phosphates tunisienne."